Astuces concernant KDE4 sous FreeBSD
Par olivier le samedi 21 août 2010, 17:37 - BSD - Lien permanent
Certains le savent peut-être, je suis un inconditionnel du gestionnaire de bureaux Xfce, mais il m'arrive, parfois de voir ailleurs ...
Dans cet article, je vais donc m'intéresser à KDE, et donner quelques astuces pour l'utiliser sous FreeBSD.
Installation
Pour installer KDE, il existe, deux façons :
- à partir des binaires ;
- via le système de ports ;
J'ai choisis, la première méthode (l'ordinateur de test n'est plus tout jeune).
Dans un premier temps, j'ai redéfini la variable PACKAGESITE
, pour télécharger les binaires les plus récents. Il est préférable de choisir les builds de la version stable.
Je vérifie la version du système tournant sur cet ordinateur :
% uname -rsp FreeBSD 8.1-RELEASE i386
Le super-utilisateur (root) utilise le C-Shell, ce qui me donne :
# grep PACKAGESITE .cshrc setenv PACKAGESITE ftp://ftp.fr.freebsd.org/pub/FreeBSD/ports/i386/packages-8-stable/Latest/
Pour prendre en compte immédiatement ces modifications, on peut lancer la commande suivante :
# source .cshrc
Contrairement à ce qui est mentionné dans le handbook, je n'installe pas le méta-paquet kde4. Je prends, juste l'essentiel :
- kdelibs4
- kdepimlibs4
- kdebase4
- kdebase4-workspace
- kdebase4-runtime
- kdegraphics4
- kdeutils4
- kdemultimedia4
- kdenetwork4
- kdeadmin4
- kdeartwork4
- konq-plugins-kde4
- fr-kde-l10n
Configuration
KDE à l'instar de GNOME, Xfce ou Enlightenment, suit les spécificités d'interopérabilité du freedesktop.org, et utilise polkit (anciennement PolicyKit) pour accorder certains privilèges à de simples utilisateurs.
Il est utilisé en autre, pour le montage des périphériques amovibles, pour éteindre et redémarrer l'ordinateur, etc.
Pour configurer ces droits, on peut utiliser le couple polkit-action
/ polkit-auth
ou tout simplement, modifier le fichier PolicyKit.conf
(situé dans le dossier /usr/local/etc/PolicyKit/
). J'ai opté pour cette solution.
Avant tout, j'aime bien « ranger » mes utilisateurs « normaux » dans le groupe users [1].
# pw groupadd -n users -g 100
À faire bien entendu, avant de créer le premier utilisateur.
Le fichier PolicyKit.conf
en question :
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?> <!-- -*- XML -*- --> <!DOCTYPE pkconfig PUBLIC "-//freedesktop//DTD PolicyKit Configuration 1.0//EN" "http://hal.freedesktop.org/releases/PolicyKit/1.0/config.dtd"> <!-- See the manual page PolicyKit.conf(5) for file format --> <config version="0.1"> <match user="root"> <return result="yes"/> </match> <define_admin_auth group="users"/> <match action="org.freedesktop.hal.storage.mount-removable"> <return result="yes" /> </match> <match action="org.freedesktop.hal.storage.mount-fixed"> <return result="yes" /> </match> <match action="org.freedesktop.hal.storage.eject"> <return result="yes" /> </match> <match action="org.freedesktop.hal.storage.unmount.others"> <return result="yes" /> </match> <match action="org.freedesktop.hal.power-management.reboot"> <return result="yes" /> </match> <match action="org.freedesktop.hal.power-management.shutdown"> <return result="yes" /> </match> </config>
Dans ce fichier, j'ai modifié la valeur de la variable define_admin_auth [2]. Cela a pour incidence, que tous les utilisateurs appartenant au groupe users peuvent effectuer ces actions. Si on laisse la valeur par défaut, il faudra rajouter ces lignes à chacune des actions :
<match user="utilisateur"> <return result="yes" /> </match>
Le gestionnaire de connexion est kdm, il est possible de définir certaines variables grâce à son fichier de configuration kdmrc
. Par défaut il n'existe pas, pour le créer, il faut utiliser la commande genkdmconf
:
# /usr/local/kde4/bin/genkdmconf
Si on effectue une recherche, on le trouve dans :
% find /usr/local/kde4 -type f -name 'kdmrc' -print /usr/local/kde4/share/config/kdm/kdmrc
Pour démarrer une session sous KDE, je passe par le fichier .xinitrc
, situé dans le $HOME
de chaque utilisateur :
% cat ~/.xinitrc #! /bin/sh PATH=/usr/local/kde4/bin:$PATH # $MANPATH n'est pas définie MANPATH=/usr/share/man:/usr/local/man:/usr/local/kde4/man export PATH MANPATH exec /usr/local/kde4/bin/startkde4
Pour que ce fichier soit placer dans le $HOME
d'un futur utilisateur, vous pouvez le copier dans le dossier /usr/share/skel
:
# cp .xinitrc /usr/share/skel/dot.xinitrc # chmod u+x /usr/share/skel/dot.xinitrc
J'en profite également pour créer le fichier .xsession
:
% ln -sf ~/.xinitrc ~/.xsession
Il ne faut pas oublier de rajouter au fichier /etc/rc.conf
les « services » nécessaires à KDE.
% grep kd /etc/rc.conf local_startup="${local_startup} /usr/local/kde4/etc/rc.d" kdm4_enable="YES"
Pour avoir automatiquement l'interface graphique au démarrage, on doit modifier la valeur du pseudo terminal ttyv8
:
% grep kde4 /etc/ttys ttyv8 "/usr/local/kde4/bin/kdm -nodaemon" xterm on secure
Raccourcis dans le menu « kickoff »
Si vous installez un logiciel indépendant de la suite de KDE4, il se peut, que le raccourcis n'apparaisse pas dans le menu. Pourtant le fichier .desktop
est situé au bon endroit [3].
En fait les fichiers .desktop
de KDE4 sont situés dans /usr/local/kde4/share/applications/kde4/
, donc le plus simple consiste à faire un lien symbolique.
Par exemple pour le navigateur Arora :
# cd /usr/local/share/applications # ln -sf arora.desktop /usr/local/kde4/share/applications/kde4
Obtenir les droits root
Lorsqu'on lance le gestionnaire de configuration du système, certains paramètres restent « grisés ». Il faut avoir les droits du super-utilisateur pour les modifiés. On doit passer par kdesu.
Dans une console (avec un simple utilisateur), on tape cette commande :
% /usr/local/kde4/lib/kde4/libexec/kdesu -c /usr/local/kde4/bin/systemsettings &
Une fenêtre vous demandera le mot de passe du super-utilisateur.
Pour conclure, FreeBSD peut très bien s'utiliser en desktop, et se passer totalement d'une console. Certes tout n'est pas automatisé, mais au moins on comprend comment toutes ces « briques » s'articulent les unes par rapport aux autres.