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Quelques commandes utiles avec systemd

systemd est un système d'initialisation pour le noyau linux 1).

Il faut être root ou utiliser la commande sudo pour effectuer les manipulations.

Comment changer de « runlevel »

Pendant longtemps on parlait de init 3 (démarrage sans interface graphique, le serveur d'affichage X.org n'était dans ce cas, pas actif), et init 5 (mode « graphique »). Désormais on parle plutôt de target (ou cible).

Pour connaître sa cible par défaut :

systemctl get-default

Si la commande ci-dessus donne comme résultat, graphical.target. Cela veut dire qu' il s'agit d'une session graphique.

Pour passer à une autre cible (en console) :

systemctl set-default multi-user.target

L'utilisation de l'option set-default change de manière permanente le type de session (graphique ou non).

Pour basculer temporairement de l'une à l'autre, il faut plutôt utiliser l'option isolate

systemctl isolate multi-user.target

Activer / désactiver un démon (ou service)

Pour savoir si un service est actif :

systemctl status nom.service

Pour activer un service :

systemctl start nom.service

Si le démon est déjà actif, mais que l'on a modifié la configuration, pour le relancer il faut taper cette commande :

systemctl restart nom.service

Pour arrêter un service :

systemctl stop nom.service

Activer / désactiver au boot

Les commandes ci-dessus activent (ou désactivent) un démon dans la session en cours, mais si on veut démarrer (ou stopper) ces services automatiquement au boot, on utilise une autre option.

Pour rendre actif au démarrage un démon :

systemctl enable nom.service

À l'inverse pour ne plus le rendre actif :

systemctl disable nom.service

Parfois, un service ne peut pas être arrêté.

Soit il dépend d'un autre démon, soit le résultat de la commande systemctl status renvoie degraded.

Pour connaître la liste des services qui sont en échecs (degraded) :

systemctl --failed

On peut vouloir « masquer » un service (il n'apparaîtra pas dans la liste des démons actifs).

systemctl mask nom.service

Réduire les logs

Si vous constatez que votre système prend de l'embonpoint, la consultation du répertoire /var/log/journal/ est une première étape 2).

journalctl --disk-usage

Avant de faire du nettoyage, on doit enregistrer tout ce qui est situé dans /run/log/journal/, c'est à dire tout ce qui est en cours d'exécution.

journalctl --flush

Si on veut supprimer tout ce qui est plus âgé de plus de deux jours :

journalctl --vacuum-time=2days

On peut également spécifier une taille en particulier, option –vacuum-size.

Changer le nom de l'ordinateur

Pour changer le nom de l'ordinateur sans modifier les fichiers de configuration, on peut utiliser l'utilitaire hostnamectl.

Pour connaître le nom qui est déjà définie :

hostnamectl status

Pour modifier le nom de ce dernier :

hostnamectl set-hostname ...

Ajuster le fuseau horaire

La commande timedatectl status permet de connaître la date, l'heure, le fuseau horaire, etc.

Pour modifier le fuseau horaire (dans le cas d'un utilisateur français) :

timedatectl set-timezone Europe/Paris

timedatectl list-timezones liste les différents fuseaux horaires.

Changer l'heure

timedatectl set-time 15:38:52

L'option set-time modifie l'heure, il faut préciser HH:MM:SS (où HH → heure, MM → minute, et SS → seconde).

Changer la disposition (layout) du clavier

Pour connaître l'agencement actuelle :

localectl status

Généralement on a quelque chose qui ressemble aux données ci-dessous

System Locale: LANG=fr_FR.UTF-8
    VC Keymap: (unset)         
   X11 Layout: fr
    X11 Model: pc105
  X11 Variant: latin9

Le plus souvent, on souhaite passer de latin9 à oss3).

localectl set-x11-keymap fr pc105 oss

Pour que le nouvel agencement du clavier soit pris en compte, il faut redémarrer le gestionnaire d'affichage, Xorg ou Wayland (éteindre puis rallumer l'ordinateur est suffisant).

Pour connaître la liste des différentes « variantes » localectl list-x11-keymap-variants.

La commande ci-dessous montre les différents paramètres, que l'on peut passer à l'option set-x11-keymap

localectl set-x11-keymap layout [model [variant [options]]]

Quand un paramètre est placé entre crochet, cela veut dire qu'il est optionnel.

On retrouve ces différents paramètres dans le fichier /etc/vconsole.conf.

Il existe l'option set-keymap pour modifier l'agencement du clavier quand on est sans interface graphique, mais bien souvent elle n'est pas fonctionnelle.

localectl set-keymap fr-oss

Particularité de la touche capslock

Quand le clavier ne dispose pas d'un pavé numérique, les chiffres s'obtiennent avec la touche Shift (droite ou gauche). On peut les rendre accessibles avec la touche capslock (souvent c'est celle avec un cadenas).

localectl set-x11-keymap fr pc105 oss caps:shiftlock
1)
La plupart des distributions Linux l'ont adopté.
2)
Votre gestionnaire de paquets peut également garder en « cache » les paquets pour des « rollbacks » en cas de problème.
3)
Avec ce type d'agencement certains caractères spéciaux sont facilement accessibles avec la touche AltGr